Qu’est-ce qu’une bonne valeur de terre ?

En France, la norme NF C 15-100 régit les installations électriques dans les logements, avec pour objectif d’assurer confort et sécurité. Parmi les dispositifs de protection indispensables figure la mise à la terre, qui joue un rôle clé dans la prévention des risques électriques. En cas de défaut électrique, ce système permet d’évacuer le courant de fuite vers le sol, réduisant ainsi les dangers d’électrocution ou d’incendie.

Pour garantir cette sécurité, un piquet de terre est souvent installé. Ce conducteur métallique, enfoncé dans le sol, assure la connexion entre les éléments de l’installation (prises de terre, fils de terre, borniers) et la terre elle-même. Il est particulièrement utilisé lors de rénovations, lorsque la mise à la terre n’est pas prévue dès la construction.

L’efficacité de ce système dépend de la valeur de la résistance de terre, qui doit être inférieure à 100 ohms pour répondre aux exigences de sécurité. Plus cette valeur est faible, plus la dispersion du courant vers le sol est efficace, ce qui renforce la protection des occupants. Cette résistance varie selon la nature du sol, son humidité, et les conditions météorologiques. Pour améliorer la performance, les électriciens peuvent installer plusieurs piquets afin de réduire la résistance globale.

Si l’installation d’un piquet de terre est impossible (par exemple, en raison de la configuration du terrain), un disjoncteur différentiel haute sensibilité (30 mA) doit être installé pour assurer un niveau de sécurité équivalent.

La mise à la terre : 

La mise à la terre d’un logement relie les prises et les interrupteurs du logement à un élément conducteur planté directement dans le sol. En cas de fuite de courant ou de défaut d’isolation d’un appareil, le courant potentiellement dangereux est dirigé vers le sol. Ainsi, le risque d’électrisation s’annule. Associé à un disjoncteur différentiel calibré pour les circuits du logement, le courant va se voir immédiatement coupé.

Pour rappel, la mise à la terre devient un dispositif de sécurité obligatoire pour toute installation électrique :

  • depuis 1969 pour les pièces d’eau (salle de bain notamment)
  • depuis 1991 pour toutes les pièces d’un logement (pièces d’eau et pièces sèches)

Notez, que les salles de bain requièrent un dispositif spécifique. La mise à la terre concerne uniquement les conduits et éléments métalliques de votre salle d’eau (baignoire en métal, canalisations et huisseries métalliques…). Il est dans ce cas impératif d’installer une liaison équipotentielle adaptée.

Vous habitez un logement récent, construit post 1991 ? L’installation électrique de votre maison ou appartement est a priori mise à la terre et respecte la norme électrique NF C 15-100. La construction de votre logement est antérieure à cette date et aucune rénovation ne semble avoir été engagée depuis ? Assurez-vous que la mise la terre soit bien présente et correctement réalisée, ou engagez des travaux.

 

Quelle est la profondeur idéale pour un piquet de terre ?

Pour garantir une mise à la terre conforme et efficace, un piquet de terre doit mesurer au minimum 2 mètres de long. Ce piquet peut être constitué de différents matériaux, selon les normes en vigueur :

  • Tube en acier galvanisé d’un diamètre d’au moins 25 mm

  • Tube profilé avec un côté minimum de 60 mm

  • Barre en cuivre ou en acier d’un diamètre d’au moins 15 mm

Une fois le piquet planté dans le sol, il doit être relié à la borne de terre principale à l’aide d’un conducteur de terre. Des conducteurs de protection sont ensuite connectés à chaque appareil électrique, et des liaisons équipotentielles peuvent être ajoutées pour renforcer la sécurité de l’installation.

La mise en place d’un piquet de terre demande une maîtrise précise de la réglementation électrique française (NF C 15-100) ainsi qu’une bonne connaissance des techniques d’installation. Faire appel à un professionnel garantit une installation électrique sécurisée, performante et conforme aux normes actuelles.

Comment effectuer une prise de mesure de terre ?

Pour vérifier l’efficacité de votre installation, il est essentiel de mesurer la résistance de la prise de terre.

Cette opération se fait à l’aide d’un ohmmètre de terre ou d’un testeur de terre spécifique, souvent appelé telluromètre. La méthode la plus courante consiste à désolidariser le conducteur de terre du tableau électrique, puis à effectuer la mesure entre ce conducteur et un piquet auxiliaire planté dans le sol. Une valeur inférieure à 100 ohms est généralement exigée pour assurer une bonne protection des personnes et des biens.

Cette vérification doit être réalisée par un électricien qualifié, conformément à la norme NF C 15-100.